• Le Canal de Briare.

    Nommé « canal de Loyre en Seine », il permet d’alimenter Paris en céréales, vin, sel et matériaux lourds. Le canal de Briare va de Briare à Montargis. A savoir Briare est à 125 mètres d’altitude (au dessus du niveau de la mer), Montargis à 80 mètres d’altitude, en passant par Rogny à 180 mètres d’altitude. Et de Montargis jusqu’à la Seine = première moitié du XVIIIème siècle.

    Le canal de Briare est l’un des plus vieux canaux aménagé. Son architecte est Hugues Kénier. Les travaux du canal de Briare débutent au XVIIème siècle en 1604 sous Henri IV. A sa mort en 1610, Marie de Médicis renvoya le contremaître ? et les ouvriers et le canal ne fut achevé qu’en  ?  .  Les 12 000 ouvriers des écluses du canal de Briare étaient payés à l’époque avec des jetons métalliques (tête de porc, gerbe de blé, grappe de raisin) qu’ils pouvaient échanger contre des denrées alimentaires. Malgré les problèmes pour le creusement du canal causés par certains propriétaires terriens, dont le Duc de Coligny qui voyait sa propriété divisée en deux sur 30 kilomètres et qui provoqua une petite révolution car Henri IV dut faire intervenir des soldats en 1606 ? (6 000 soldats ont gardé les rives pendant le creusement du canal de Briare). Louis XIII relance les travaux puis les nobles investissent pour terminer les travaux du canal. Les travaux s’arrêtent à Montargis en 1642 et les transports vont du Loing jusqu’à la Seine  ; le prolongement au-delà de Montargis (c’est-à-dire le Canal du Loing) est réalisé au XVIIème siècle. L’inauguration eu lieu en 1642 et permît l’industrialisation du Gâtinais (papeterie de Langlée, papeterie de Buges) : les péniches en bois peuvent alors naviguer sur le canal de Briare. 3 semaines étaient alors requises pour le trajet Loyre et Seine et 20 à 30 péniches passaient par jour (soit 6 000 péniches par an entre 1648 et 1850) ; aujourd’hui 3 jours suffisent et nous ne voyons quotidiennement qu’une ou deux péniches. La circulation est en revanche plus importante sur le canal du Loing. Pour information, il n’est pas possible de circuler à plus de 6 km/h car cela risquerait de faire déborder le canal et d’inonder par là même les rives.

    Plantés  en 1790 par ordre de François Bizot, directeur des canaux de cette époque, des platanes magnifiques bordent le canal de Briare. Les verrues que nous pouvons observer sur leurs troncs et branches sont dues aux chocs de transport.

    Remarquons également que le canal d’Orléans, que nous nommons « canal du Loing », rejoint les deux canaux à Buges.

     

    La rivière du Loing.

    La rivière du Loing est visible notamment du jardin Durzy, derrière les arcades.

    Le lit majeur du Loing prend sa source dans l’Yonne ; c’est la Puisaye. Le point culminant de la source est de

    319 mètres d’altitude à Ste Colombe. Long de 166 kilomètres, le Loing se mélange avec le canal du Loing (qui est le prolongement du canal de Briare) pour se jeter dans la Seine à Moret-sur-Loing.

    Notons qu’au Moyen Age, les rivières montargoises (le Loing, le Vernisson et le Puiseaux) servaient à l’alimentation en eau, d’égouts, mais aussi de lavoir.

     

    Les écluses.

    Le dénivelé important entre les deux bassins du canal (de Briare à Montargis) requiert la construction de 40 ou 36 ? écluses sur environ 80 kilomètres ou 54 ? . Les écluses permettent de faire monter ou descendre l’eau et de circuler malgré les paliers. Les travaux de ces écluses furent inspirées par Le Traité d’hydrologie de Léonard de Vinci (notamment la double paire de portes). Bien que le système des écluses fut connu depuis l’Antiquité, il est évident que c’est Léonard de Vinci qui l’a perfectionné. Son système est effectivement encore utilisé de nos jours.

    L’écluse de la Marolle (au niveau du pont Eiffel) est la plus haute du canal. Elle dégage 1 000 m3 d’eau lorsque sa porte de 5 mètres de dénivellation s’offre. C’est une belle écluse de 30 mètres de long et de 5 mètres de large.

     

    Le lac des Closiers.

    C’est un lac artificiel qui est alimenté par le Loing. Il fait 12 hectares et a été creusé en 1961.

    La piscine des Closiers se trouve au bord du lac éponyme. Elle est actuellement en travaux et devrait rouvrir ses portes en janvier 2012.

    A noter, un skate-park.


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  • La Venise du Gâtinais compte 131 passerelles et 17 ponts.

    Parmi eux, le pont Eiffel (ou passerelle Victor Hugo) fut construit par Gustave Eiffel en 1891. En forme d'arc-en-ciel, il relie le boulevard Durzy au boulevard des Belles Manières et passe au-dessus du canal de Briare.

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    Et aussi le pont Saint-Nicolas ou pont de la Société Générale. C’est un des ponts des cinq portes de la ville - porte abattue en 1805. Le pont Saint-Nicolas date du XIXème siècle et fut déplacé de 29 mètres en 1853 afin d’aligner la rue Dorée et la gare. Nous pouvons remarquer la croix Saint-Nicolas datant de 1828 qui est la croix des mariniers. Elle ne fut réinstallée qu’en 1886, soit 30 ans après la demande des mariniers.

    Remarquons que le 128ème pont fut posé en juillet 2006 (construit par l’entreprise Vaillant).

     

    Et encore :

    Le pont du Québec ouvert à la circulation en 1977,  franchit le canal de Briare d’une seule portée de 36 mètres 50. Dans les années 80, la cavalcade passant dessus le faisait trembler avec ses chars fleuris. Belle vue sur le port et le château.

    Le pont du Puiseaux construit en 1823.

    Le pont Girodet qui franchit l’ancien fossé de ville ; il a deux arches.

    Le pont du Berle datant du XIXème siècle.

    Le pont-aux-Moines qui symbolisait une des 5 portes de la ville démolie en 1807. Les moines de Fontaine-Jean y avaient leur maison de refuge. Nb : c'est en haut de la rue Dorée.

    Le pont du Moulin à Tan réalisé par le maire Aubépin en 1807. 

    Le pont du Loing enjambe le canal de Briare, donc ne vous fiez pas à son nom. Il est à voûtains en briques. Commencé sous le règne du roi Henri IV et terminé en 1642.

    Le pont de la Reinette franchit le débouché de l’écluse de la Reinette. Il y a une maison éclusière assez pittresque.

    Le pont Neuf, construit au début du XVIIème siècle, il est formé de deux ouvrages à deux arches surbaissées et laisse s’écouler le trop plein du canal.

    Le pont du Moulin de la Pêcherie avec ses quatre arches de pierre, se situe dans l'un des plus ancien quartier de Montargis. Ne pas manquer la chute d'eau du moulin.

    Le pont Périer construit au XIXème siècle.

    Le pont Gambetta, de 1866, élargi en 1879. Beau lavoir en amont droit.

    Le pont de l'Ouche.

    Le pont de la Chaussée aux 7 arcades, élargi en 1910 et en 1993.

     

    Je vous invite à partir sur le circuit des ponts de Montargis avec la brochure créée par des bénévoles, l'office de tourisme 02 38 98 00 87 (président M. Cerveau) et les associations montargoises "les Amis du Vieux Montargis" et la "Société d'Emulation". 

     

     


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